C’était il y a 20 ans, l’été 1999, je terminais le 6° album de Cyborg Jeff : Together n I. A l’époque je parle encore anglais comme un moustique russe, mais l’idée de ce titre était mettre en avant cette forte sensation fantastique de travail musical collaboratif, force principale de cet album qui aurait pu tout autant s’appeler Creadream, le nouveau nom de notre rassemblement musicale « Creadream Sound Studio ».
Cyborg Jeff prend ses marques dans sa nouvelle chambre.
Nous sommes en 1999, et Internet ne représente encore pas grand chose pour moi. Je viens de terminer avec brio ma première année de Marketing à l’ESEJ et je me sens entouré d’amis, d’ondes positives propices à faire exploser le potentiel de ce logiciel fantastique qu’est Impulse Tracker, un programme de musique à la sauce Demoscène issus du monde Amiga et tournant sur mon PC en mode MS-DOS !
Et parlons-en de Demoscène, depuis le début de l’année, j’ai cette idée qui me trotte en tête avec le frangin de faire des démos ! Enfin, qu’il fasse des démos, moi les musiques ! Voilà qui change des musiques d’EuroDance et de Pop à la gratte !
Je lui propose donc de nombreux projets sur le disque dur : Polycosmos, une parodie de Worms et de Titanic… Et nous voilà finalement en route avec Gino pour notre première Demoparty, la Inscene’99 où « Back to Paradise » et « El Ritmo Latino » entre autre, remporteront les 2 concours de la section musique et d’où je reviendrais avec un toute nouvelle carte son Sound Blaster Life qui à terme m’offrira encore plus de possibilité musicale.
Mais c’est bien sur aussi tous ses amis et nouvelles rencontres qui ont une importance capitale dans cet album !
Il y a 20 ans, en septembre 1998, je terminais le 4° album de musique de Cyborg Jeff : Eyes Dreams. Finalisé avec mon ami Valentin Boigelot, cet album se découpait alors en deux parties, l’une dans un style Dance Trance et l’autre, une sélection de titres très différents sous le nom de « Cyborgelis ».
Ces titres beaucoup plus mélodiques étaient une nouvelle étape dans ma création musicale. Ces musiques reflètent au fond parfaitement le Cyborg Jeff de cette époque avec des œuvres construites autour de mon approfondissement de ce que mon Synthé Roland E68 pouvait m’offrir comme ouverture musicale, construites autour de ma découverte d’autres univers musicaux durant cette première année à l’Institut des Arts de Diffusions ainsi que l’influence de mon colloc’ pianiste Didier Rombauts, et enfin des œuvres construites atour de ma découverte du monde de la Demmoscène aux travers des magasines PC Fun et PC Team.
Sans pour autant être marqué par les sons de synthétiseur de Vangelis, cette « autre genre », celui de ce que j’appelais la New Age était pour moi une connection à cet artiste, ce qui en a donné l’idée de ce nom « Cyborgelis » que l’on retrouvait sur la pochette originale de l’album.
Cyborg Jeff – Eyes Dreams, 1998 – Back Cover
A l’heure de célébrer les 20 ans de l’album Eyes Dreams, je me suis dit qu’il pourrait être plus intéressant de scinder ces deux sélections de titres en deux projets distincts… Est alors né cet album pour lequel j’ai travaillé en profondeur le remasstering de tous ces titres composés initialement avec Impulse Tracker II et mon PC Cyrix 133mhz. Vous retrouverez donc en bonus les fichiers .IT originaux.
Ce travail de remastering est plus poussé que pour les précédents albums « anniversary », j’ai en effet exporté les instruments séparément hors d’Open Modplug Tracker (merci Elmobo pour l’astuce) afin de travailler le tout dans Reaper sous les conseils avisés de Spaneo.
Parmy, Thierry et Piet – Virtual Music, 1998
Je suis donc heureux de vous partager ce travail aujourd’hui, et de redécouvrir avec bien plus de plaisir ces petites compositions dont j’étais si fier il y a 20 ans et qui me semblait bien ternes depuis lors…
Pièce d’ouverture, Océanne 3D est probablement l’une de mes plus belles compositions dans ce genre musical, emportant celui qui l’écoute dans une histoire sonore à l’image de ce qu’aurait pu être la « Démo » en 3D que j’imaginais créer autour, afin d’avoir alors une production pour une première Demoparty. D’autres titres arrivent ensuite, toujours essentiellement construit autour de premières notes composées sur mon Synthé avant de passer à la moulinette Sound Tracker.
Cyborg Jeff – Soft Xmas
Parmi tous ces titres, beaucoup ont un petit goût de « Virtual ». C’était un mot que j’appréciais beaucoup à l’époque, il représentait le futur, l’avenir… mais aussi Virtual Music était le nom de mon groupe de Cover Pop de l’époque. Je puisais donc auprès de ma bande de pots des rythmes de batterie complexe avec Vivien, des loops de guitare avec Thierry et des séquences de basses mieux construites auprès de Laurent.
En route pour ce petit voyage dans le temps, n’hésitez pas à aller lire l’histoire de chacun de ces titres en commentaire sur Bandcamp… et tiens au fond… Si cette sélection Cyborgelis était à l’origine intégrée à l’album « Eyes Dreams », l’idée de remettre ensemble sur un CD ces morceaux avaient déjà été concrétisée quelques mois plus tard sur l’album de noël « Soft Xmas ».
Un grand nombre de mes albums CD composés par le passé sont présents depuis un bon moment sur la toile, mais l’un d’entre eux manque à l’appel depuis sacré bout de temps ! Alors que « Cyborg Jeff » souffle ses 20 ans cette année, voici que débarque enfin « And What’s about the love ? » sur Bandcamp, Jamendo, Spotify et cie.
Petit bon dans le temps en 1999 ! J’avais alors 20 ans, je me croyais déjà un homme, mais je n’étais encore qu’un ado qui passait une grande partie de son temps sur son ordinateur. Pourtant je rêvais d’être un jour une star comme les DJs que j’appréciais alors. Tous les vendredi soir, je rejoignais mon ami Vi et nous prenions la direction du Metropolis Club à bord de sa Corsa pour écouter du DJ Jurgen, du Wamdue Project, du Mr Oizo, du DJ Sakin & Friends et bien d’autres choses du genre…
Cela fait plus d’un an maintenant que j’ai constaté un manque important dans ma discographie disponible sur la toile. Les années 99 et 2000 sont peu présentes alors pourtant qu’elles avaient été très importantes dans ma vision de la musique. Je pense que l’un des éléments de cet absence est que je suis resté un moment à considérer que techniquement, cette période était dépassée et qu’entre temps, j’étais techniquement encore au dessus. J’ai donc retourné l’idée dans tous les sens, faut-il décrasser ces morceaux ? Après de nombreux essais de relifting, j’en suis arrivé au constat que mes oreilles appréciaient ces morceaux dans leur rendu d’origine, que c’était ainsi qu’ils me permettaient de me souvenir de cette époque.
Et donc en janvier 1999, j’approchais de mes 21 an ! Je finalisais alors mon nouvel album de musique, le 5° album de Cyborg Jeff, toujours réalisé avec le logiciel de SounTracking, Impulse Tracker, bien connu dans le milieu de la Demoscène mais je pouvais surtout monter d’un cran supplémentaire dans la qualité des musiques.
Tout d’abord, je venais d’upgrader mon ordinateur Cyrix (génération Pentium I) avec 16mo de mémoire, ce qui allait me permettre de pouvoir créer des musiques contenants plus d’instruments, de gérer plus de samples de voix ou de guitare voire simplement utiliser des instruments aux rendus moins 8bits. De plus, les magasines tels que PC Team offraient régulièrement de nouveaux sons qui venaient agrandir ma grandissante bibliothèque. Et surtout, Cyborg Jeff était de retour au bercail ! Après une année passée à Louvain La Neuve, loin de mes amis, je faisais mon retour à la maison, proche des idées de Valentin (Tbob) et Pierrick, des gimmick de guitare de Thierry, des critiques constructives de Vivien et des solutions ingénieuses de mon frangin Pype.
Quand je relis les notes de l’époque, je me rends compte qu’à 21 ans je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait dans la vie ! Je pensais juste à faire de la musique, sortir avec mes pots et tomber amoureux ! Oui, et tant qu’à faire, trouver ce que je pourrais faire comme étude accessoirement. Ne pouvant me représenter à l’Institut des Arts de Diffusion, j’allais d’abord m’inscrire à l’ISET pour suivre des études techniques en informatique, avant de rapidement changer radicalement d’orientation et rejoindre mes amis à l’ESEJ en Marketing ! Une orientation étonnante, mais au fond, à cette époque, c’était pour moi essayer de rentrer dans le monde de la musique par une autre porte, apprendre à me vendre et qui sait faire de bonnes rencontres, ce qui sera d’ailleurs le cas !
Alors, voilà, la seconde édition de Last Trip On My Ship débarque donc sur le net, Bandcamp, Jamendo et très prochainement Spotify ! L’occasion de (re)découvrir les prémices de mon arrivée dans la Demoscène, mes premières compos de Pop Variété Française, mon premier morceau Jazzy ou encore la version originale du titre I Want, à l’origine composé pour le projet de Dance Music : e-Motion.
Benoit Charcosset connu sous le nom de MAF dans la scenemusic, est un Vindju de musicien fou que j’ai envie de vous faire découvrir… Moi j’ai découvert ses premières musiques en 1998 à l’époque réalisées en Fast Tracker dans le magasine PC Team ! C’était la première fois que j’y découvrais des musiques aussi prodigieuses conçues dans la même philosophie que ce que je faisais alors…
Oh il y avait bien des musiques d’autres « grands » trackers en scandinavie, comme Jogeir Liljedahl, mais là j’avais l’impression d’être devant le travail de quelqu’un « comme moi » … Bref, ni une, ni d’eux, je me suis donc lancé sur le téléphone familiale pour téléphoner au renseignement français afin d’obtenir le numéro de téléphone d’un monsieur Benoit Charcosset… (je vous dit pas le bol que j’ai eu quand même) Puisque on ne m’a sortit qu’un seul numéro… Bon j’avais peut-être bien une adresse avec ;)