Si le personnage de Lagaff pouvait difficilement trouver sa place dans un jeu vidéo hors France, l’idée du studio français Titus fut donc de simplement remplacer ce dernier par sa mascotte, un Renard devant dès lors retrouver sa dulcinée à Marrakech en traversant, les quartiers mal famés de Paris, les catacombes, les pyramides… Bien évidemment le « scénario » d’origine collait parfaitement au personnage de Moktar devant rejoindre sa Zoubida, à l’image du sketch à succès de l’humoriste français Vincent Lagaff !

D’abord disponibles sur Ordinateur PC, Amiga ou encore Atari, le jeu de plateforme offrait des graphismes colorés très réussis, dès sa sortie en 1991 pouvant rivaliser avec les premiers titres de la Megadrive et Super Nintendo. Le gameplay était plutôt original, tout en poursuivant l’idée proposée dans The Blues Brothers sorti 1 an plus tôt, notre héros peut ramasser des objets, caisses, fléchettes,… pour se débarrasser des ennemis, mais également transporter des trempolins et autres balles magiques pouvant également être utiliser pour accéder à des endroits en hauteurs. C’est dès lors tout la force de ce Titus The Fox, les niveaux sont remplis de passages secrets et autres raccourcis.

Très vite, la difficulté s’élève ! Il faudra évidemment trouver la sortie de chaque niveau, pas tellement linéaire, mais explorer celui-ci jusqu’à trouver le code secret, sésame permettant de reprendre l’aventure à un niveau précis lorsque nos vies sont perdues.

Finalement, le point négatif de ce jeu, comme une bonne partie des titres de Titus, c’est ce scrolling à écrans saccadés…

Alors, en 1993, lorsque je glisse la cartouche dans la console de mon ami, il faut bien admettre que la Game Boy a déjà eu l’occasion de nous offrir de belles réussites de jeux de plateforme : Astérix vient de sortir, mais nous avions droit durant l’été à l’incroyable Kirby’s Dreamland ! Un an plus tôt Nintendo élevait déjà le niveau de ce que la console monochrome pouvait proposer avec Super Mario Land 2 !

Très vite, une certaine déception s’installe. Si graphiquement notre grand renard est bien visible à l’écran, il utilise cet approche peu appréciée d’entourer notre sprite d’un halo de pixel blanc pour se démarquer de l’écran. Si les graphismes rappellent l’aventure originale, dès que l’on explore un peu plus les niveaux, ils se montrent très vite redondant de brique et de fenêtre et de toit.

Le jeu souffre toujours de ce scrolling brutal lorsque l’on passe d’un écran un autre, Titus n’a pas vraiment chercher à améliorer son moteur sur la Game Boy. Et dès que l’on commence à avoir 2 ou 3 objets à l’écran, ça scintille et ça ralenti… Les niveaux sont bien moins inspirés, avec, certes des passages secrets, mais qui donnent plus l’impression de n’importe quoi que de vraies réussites.

Nous sommes fin 1993, et Titus the Fox restera bien vite de côté quand on peu jouer à Zool, Mario All Stars, Busy et surtout le tout nouveau Link’s Awakening, le Zelda de la Game Boy !!

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